La direction du distributeur Auchan Retail France a annoncé mercredi un plan qui prévoit la suppression de 1.475 postes, pour « adapter » « son organisation aux nouvelles attentes des consommateurs et des citoyens ».
« Ce projet aboutirait à la suppression nette de 1.088 emplois actuellement occupés (1.475 postes seraient supprimés, dont 10 vacants, et 377 postes seraient créés) », écrit-elle dans un communiqué, alors qu’un comité social et économique extraordinaire se tient à Hem près de Lille depuis mardi.
Pour « passer à la deuxième phase de son plan de transformation », le groupe s’appuie « sur l’adaptation de l’organisation des hypermarchés, de la chaîne marchandise et du service après-vente » et sur « la proximité digitale, axe qui pourrait permettre la création de 600 postes environ. »
L’entreprise veut « doubler le chiffre d’affaires alimentaire en commerce digital » d’ici 2022 et entend « instaurer un pilotage unifié de la chaîne de marchandise, du fournisseur jusqu’au client », « accélérer la digitalisation de l’offre Auchan et des parcours de courses des clients » et « mutualiser les métiers supports en hypermarché ». « Le métier d’hôte et d’hôtesse de caisse n’est pas concerné par des suppressions d’emploi », souligne-t-elle. L’entreprise veut en outre fermer l’atelier de découpe de viande de Lieusaint (Seine-et-Marne), qui emploie 57 personnes.
« La digitalisation du service après-vente permettrait de renforcer l’autonomie du client dans la prise en charge et de répondre au recul du marché de l’électronique grand public qui a entraîné la baisse d’activité du SAV de 45% en 10 ans », avance Auchan Retail France, ce qui « entraînerait la fermeture de 9 des 11 centres de réparation (ceux d’Aubagne et Trappes seraient conservés) et la suppression des accueils SAV en hypermarché ».